Description de leurs actions:

 Le mécanisme d’action de l’aspirine :
L’aspirine a plusieurs effets sur le corps :
-  Elle a d’abord un effet analgésique, c'est-à-dire qu’elle a pour but d’éliminer la douleur.
-  L’aspirine est aussi un antipyrétique, elle fait baisser la fièvre.
-  C’est un anti-inflammatoire non stéroïdien, elle combat donc aussi les inflammations.
-   Elle possède aussi la propriété d’un antiagrégant plaquettaire, elle retarde la coagulation sanguine.
   
    Les plaquettes sont des fragments de cellules qui n’ont pas de noyaux. Suite à une lésion vasculaire celles-ci vont aller s’attacher a la plaie, elles seront alors considérée comme activées, et vont se regrouper, c'est le phénomène d'agrégation plaquettaire.


                                                         Agrégation plaquettaire:

Elles comportent une enzyme appelée cyclo-oxygénase (COX) qui va permettre la formation de prostaglandines. L’aspirine va inhiber les enzymes COX par acétylation, c'est-à-dire qu’elle va réagir avec la fonction alcool de l’acide aminé 530 du site actif des COX en y ajoutant le groupement CO-CH3, (l’aspirine redeviendra de l’acide salicylique) afin d’empêcher la synthèse de ces prostaglandines, qui seront à l’origine de molécules indésirables tels que le thromboxane ou la prostacycline. L’aspirine, contrairement aux autres AINS, va provoquer une inhibition irréversible des COX, plus explicitement, ces enzymes ne seront plus en activité durant le reste de la vie des plaquettes (entre 7 et 10 jours).

Un antiagrégant plaquettaire :
En 1989, une étude du New England Journal of Médicine portant sur 22071 médecins américains montre que la prise de 0.3g d’Aspirine une fois tous les deux jours sur une longue durée (5ans pour l’étude) réduirait les risques d’infarctus du myocarde de 44%.
En fait, une crise cardiaque est une nécrose du muscle du cœur (mort d’un organe), elle se produit quand une artère se bouche. Plusieurs facteurs en favorisent les probabilités, les abus de matières grasses ou la consommation de tabac engendrent des dépôts sur les parois artérielles. Le stress va, lui, les rendre moins flexibles. L’agrégation des plaquettes provoque la formation de caillots, qui, lorsque les parois ne le permettent pas de passer, de boucher l’artère et provoquer la nécrose. Lors de leur activation , elles vont synthétiser de la prostaglandine à partir des acides arachidonique présents initialement dans les plaquettes à l’aide de l’enzyme COX 1, le substrat obtenue vas, après passage sur le site actif de la thromboxane-A synthétase, devenir de la thromboxane A2. Les molécules ainsi synthétisées vont avoir deux objectifs :
-         Elles vont devoir provoquer une vasoconstriction, cela signifie qu’elles vont faire rétrécir le vaisseau sanguin et diminuer donc son calibre.
-         De plus elles vont aussi activer l’agrégation des plaquettes, c'est-à-dire qu’elles vont faire appel aux plaquettes des autres vaisseaux qui vont ainsi s’agréger (se regrouper).
 Tout cela dans le but de limiter l’écoulement sanguin.
L’aspirine va en fait ici empêcher l’enzyme COX 1 de synthétiser la prostaglandine par l’action d’acétylation, ainsi l’agrégation plaquettaire ne pourra avoir lieu ce qui fluidifiera le sang et évitera la formation de caillots, susceptibles de boucher une artère. Cette mesure de prévention est prescrite généralement pour les individus ayant déjà été exposés à une nécrose. Cependant l’effet antiagrégant de l’aspirine ne fonctionne que lorsque la prise du médicament est comprise entre 75 et 325 mg par jours.
Action d'anti-agrégant plaquettaire de l'aspirine:

Un effet  analgésique, antipyrétique et anti-inflammatoire:
L’aspirine comme tous les Anti-Inflammatoire non-stéroïdiens, est un analgésique dit « périphérique », car il agit principalement au niveau de la lésion qui entraine la douleur, là où se terminent les fibres nociceptives  situées dans la peau, les muscles, les viscères, les articulations et les vaisseaux.

-La douleur est du à l’action de stimulants nocifs (piqure, substance chimique nocives) sur des récepteurs appelés nocicepteurs.  Ceux-ci sont disséminés par millions dans tous les organes, ils donnent naissance à des messages nerveux qui sont d’abord transmis à la moelle épinière vers le cerveau, où s’établis la sensation de douleur.
  Les prostaglandines sont des agents de signalisations qui activent ces récepteurs.


-Les antipyrétiques sont des médicaments qui ont pour de combattre la fièvre, la température du corps est réglée par une zone du cerveau : l'hypothalamus, qui est un organe situé au centre du cerveau.

                                          

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Lors d'une infection, l'hypothalamus va produire des prostaglandines qui vont engendrer une hausse de la température corporelle. L'aspirine agit en reduisant la production de prostaglandines et donc réduit la fievre.
-Une inflammation est une réaction des défenses immunitaires, résultant d’une agression sur le corps telle qu’une infection ou une brulure, elle peut se manifester par des œdèmes, des rougeurs, des douleurs alternatives ou des brulures.  L’inflammation résulte en grande partie d’une vasodilatation et donc d'une augmentation du calibre vasculaire (inverse de la vasoconstriction). Celle-ci va provoquer la libération de molécules appelées Sérotonine et Histamine, elle va aussi activer plusieurs protéines plasmatiques inactives, enfin elle va sécréter des prostaglandines dont la prostacycline, c’est sur cette dernière que l’aspirine vas agir.
A forte doses (à partir de plus d’1g/ jour) l’acide acétylsalicylique n’agit plus sur la COX 1 mais sur la COX 2, toujours par la même action l’acétylation, ici, cherche à empêcher la synthèse des prostaglandines afin d'éviter celle de la prostacycline par la prostacycline synthétase. En effet cette molécule a pour rôles physiologiques la vasodilatation et l’inhibition de l’agrégation plaquettaire qui provoque l’augmentation de la perméabilité vasculaire. 
Ainsi en inhibant la COX 2:
-Les prostaglandines ne sont pas synthétisées, ainsi les nocicépteurs restent inactifs et la douleur n'est plus ressentie et sont limitées dans l'hypothalamus donc diminue la fièvre.
-Les prostacyclines ne sont pas synthétisées, la vasodilatation n’a alors pas lieu et l’inflammation est évitée.

                                   Action d'anti inflammatoire de l'aspirine:


Le mécanisme d’action du paracétamol:


Le paracétamol à plusieurs effets sur le corps :

Il a d’abord un effet analgésique, c'est-à-dire qu’il a pour but d’éliminer la douleur.
-Le paracétamol est aussi un antipyrétique, il fait baisser la fièvre.
Il a été démontré que le paracétamol agit principalement sur le système nerveux.
Mais, plus d’un siècle après son apparition en thérapeutique, son mécanisme d’action n’est pas tellement certain.



Le paracétamol agirait en diminuant au niveau central la production de prostaglandines, qui agissent dans les domaines de la douleur et de la fièvre, par l’action de supprimer l’enzyme prostaglandine E2 synthase (PGHS), constituée d’un site actif « cyclo-oxygénase » (COX), cible de la majorité des AINS, et un site « peroxydase » (POX), où agirait le paracétamol.


Une autre hypothèse suggère que le paracétamol agirait sur un autre cyclo-oxygénase (COX 3).
La COX-3  est codée par le même gène que la COX-1, sauf qu'elle possède une séquence de nucléotides en plus. Cette différence entraîne la diminution de la capacité de la COX-3 à synthétiser la prostaglandine E2. Une hypothèse suggère qu'elle exécute le même rôle dans la prostaglandine synthétase ce qui expliquerait une régulation de la douleur et de la fièvre. C'est cette prostaglandine qui est à l'origine de la fièvre. Une analyse de cette enzyme, faite en 2002 prête à croire que l'inhibition de la COX-3 par le paracétamol pourrait réduire la fièvre et la douleur.Cependant ces idées sont remises en question car la chaîne d'acides aminés est assez différente de celle de la COX-1 et de la COX-2, donc il est peu probable qu'elle joue un rôle dans la médiation des prostaglandines.


Mais il y a d'autres hypothèses, un mécanisme d'action faisant agir la sérotonine (neurotransmetteur). Le paracétamol permettrait de diminuer l'effet des neurones "sérotoninergiques" descendants le long de la moelle épinière, exerçant un contrôle qui ralenti sur les voies de la douleur.
une molécule de sérotonine

Le paracétamol pourrait agir en limitant la libération de neurotransmetteurs de la molle épinière : les Béta-endorphines. 

Le paracétamol se distribue rapidement aussi bien dans le sang que dans la salive et le plasma, car son absorption par voie oral est complète et rapide. Le paracétamol est transformé (métabolisé) au niveau 
du foie.